06 janvier 2008

Lumière !


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Taire l'effroi pour n'avoir pas à en parler.








Plus les livres sont difficiles, plus il faut traiter la soi-disant résistance qu'ils opposent à notre lecture par le mépris. C'est ainsi que, refusant enfin de me laisser intimider, j'ai fini par lire le Tractatus logico-philosophicus de Wittgenstein. Puis, chemin faisant, j'en suis arrivé à penser que comprendre Wittgenstein relevait de la création littéraire. On invente toujours plus ou moins ce qu'on lit. En ce qui concerne Wittgenstein, il est sûr que, pour l'essentiel, ce sont ses lecteurs qui composent son livre. Et si c'était à cette impression-là qu'on devait de se dire qu'on se trouve en présence de l'oeuvre d'un génie ?


(Jérome Peignot, Puzzle II)


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