Atchoum

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Vertige, ivresse et délices en tous genres


Nous entendons par excrétions ou exhalaisons, ou éjections ou exosmose, tout ce qui sort du corps de l'homme. Ainsi en premier lieu, la respiration ou expiration, puis les excréments et vomissements, ou matières fécales, les vent du haut et du bas du corps, la sueur, la morve, les émanations et exhalaisons invisibles de tous genres qui sortent de notre corps, soit à l'état de vie ou de mort, les émissions de l'urine, du sperme, des larmes et autres ; les pertes de sang, d'eaux, de flux ou flueurs, de pus et humeurs et autres ; la transpiration ou l'exhalation, les évacuations de tout genre ; l'humeur sébacée de la peau, et les acides et graisses qui en suintent ; écoulement, la sanie, la barbe, les cheveux, les poils, les cornes, les ongles, peau morte, ulcères, cal, calus, durillons, indurations, fistules, boutons, abcès, excroissances, monstruosités, siphilides, chancres, bosses, enflures, ambules, loupes, feux, glandes extérieures, aphtes, tubérosités, bubons, pustules, et les exutoires de tous genres, sanie, eaux fétides ou autres, les explusions et vidanges qui précèdent oui qui suivent la parturition ; le placenta, les eaux de l'amnios, l'avortement, les monstruosités, les lochies, les pus et venins, vaccins de tous genres ; la transsudation, la perspiration, les mucosités, en un mot toute diaphorèse et tout ce qui sort par tous les orifices du corps, pores et vaisseaux lymphatiques, et même toutes les sécrétions intérieures qui produisent les matières ci-dessus, toute sérosité quelconque, les glaires, les matières des nodus, la boue, les graviers, et pierres de la vessie... Enfin, l'erreur, le mensonge, l'hypocrisie, et tous les mauvais sons, signes, mouvements, formes, regards, rencontres, vues, écritures, dessins, figures, emblèmes, types, couleurs, magie, fantasmagories, et toute la kyrielle des inventions pythonico-mesmériennes ; quelles qu'elles soient. Tous les signes, discours, ou paroles inutiles, trompeurs et mauvais, ou oiseux. Les mauvaises pensées et toutes les mauvaises actions ou péchés de l'homme...

(Pierre Roux, Hygiène pure et nouvelle, ou le Miroir de la société, ou la Vraie Science expliquée, ou les Causes des maux, ou le Livre des familles et de tous ceux qui recherchent la vérité dans les sciences et dans les arts, c'est-à-dire la route du bien, et qui haïssent le mal ; ou études et pensées sur le monde spirituel, la nature en général, la société et l'homme en particulier, soit dans sa vie privée, soit dans ses relations extérieures ; pouvant servir de traité de morale, c'est-à-dire de la connaissance du Mal ou de Soi-même, indiquant les moyens propres à procurer la santé du corps et celle de l'âme, suivies de dissertations hygiéniques sur les différents pays, et la France et l'Angleterre en particulier)
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Don

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Saveurs et savoir


Ce que tu vois là dans un grand plat en terre, sur la nappe blanche de la table – tendres rougets et murènes fraîchement pêchées, feuilles de laurier dans l'estouffade de tomates, courgettes et poivrons – nous avons mis des siècles à le façonner.
Prends-le, c'est à toi maintenant, tout comme l'or égrené de ces terres.
Place-toi face à la mer pour savourer ces délices.
Là-bas, les dieux sont encore plongés dans de vieux conflits et ils s'entre-tuent, cachés dans le repli du paysage.

(Jorge Nájar, Figure de proue)
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Sur un blanc chemin

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De la fumée à l'églantine

J'ai embrassé l'aube d'été.

Rien ne bougeait encore au front des palais. L'eau était morte. Les camps d'ombres ne quittaient pas la route

du bois. J'ai marché, réveillant les haleines vives et tièdes, et les pierreries regardèrent, et les ailes se levèrent sans bruit.

La première entreprise fut, dans le sentier déjà empli de frais et blêmes éclats, une fleur qui me dit son nom.

Je ris au wasserfall blond qui s'échevela à travers les sapins : à la cime argentée je reconnus la déesse.

Alors je levai un à un les voiles. Dans l'allée, en agitant les bras. Par la plaine, où je l'ai dénoncée au coq.

À la grand'ville elle fuyait parmi les clochers et les dômes, et courant comme un mendiant sur les quais de marbre,
je la chassais.

En haut de la route, près d'un bois de lauriers, je l'ai entourée avec ses voiles amassés, et j'ai senti un peu

son immense corps. L'aube et l'enfant tombèrent au bas du bois.

Au réveil il était midi.

(Arthur Rimbaud, Les Illuminations)

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Chatouillis

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Une carte à tout hasard, pour le sous-sol.


Mais demain est un mot qui n'a pas d'avenir
sur l'échelle du vent. Regarde ta chienne
alanguie dans l'herbe : elle va mourir
et dans ses yeux voilés la lumière

immobile frémit, caresse du présent
qui passe. Le temps pour elle est une maison
vide, qui flotte dans l'écuelle du chat.
Ouvre la porte : elle applaudit

de tout son corps difforme et laid.
Elle n'attend rien hors de ton ombre,
ne possédant rien, sauf cette image de toi
qui agrandit d'un coup l'espace

et fait rebondir la terre, à ton appel.

(Guy Goffette, Le Pêcheur d'eau)
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Satané foutu connard !
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