02 juin 2006

Trop

HODIE

Trop de regards qui glissent, de mains qui frémissent.


visage qui prend place
dans la longue suite

un plus précis plus près crispé
sur sa fin tellement rentré
dans son combat
que plus rien
même les yeux
fermés
derrière les lunettes

longue file de têtes
sans mots
pas mortes mais
au-delà d’un trop dur
à dire
une butée de langue
ou de corps
une falaise
une fatigue
et puis rien

visages figés perdus tandis
qu’autour toujours bruissent
radio télé web et portables

(Antoine Emaz, Je ne)

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