03 juin 2006

Nuit

HODIE

Cauchemar


Lève-toi doucement, je te suivrai sans rien dire. Quelque chose d'immense par delà les murs nous appelle, quelque chose pour nous seuls commence où nous entrerons comme dans la mer. Côte à côte, le pas de nos chevaux brouillé par les façades ; côte à côte, leurs bonds dans l'herbe vivante et l'herbe morte, le fouaillement des ramures, le fin réseau d'ombres troué d'un seul saut ! Je verrai derrière toi l'horizon qui se cabre et retombe, transfiguré, un pays neuf, un ciel nouveau sourdre et fleurir autour de ton visage.

(Gustave Roud, Air de la solitude)

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