17 décembre 2005

Othello

HODIE

Culbuter et gagner.



Les nageurs écaillés, ces sagettes vivantes
Que Nature empenna d'ailes sous l'eau mouvante
Montrent avec plaisir en ce clair appareil
L'argent de leur échine à l'or du beau soleil.
Enfin l'Ange, et la Troupe en un moment se rendent
Sur la terre où du Nil les rivages s'étendent ;
Borée à leur abord, de l'Égypte chassé,
S'en retourne en prison sous le pôle glacé,
Le fleuve est un étang qui dort au pied des palmes
De qui l'ombre, plongée au fond des ondes calmes,
Sans agitation semble se rafraîchir
Et de fruits naturels le cristal enrichir.
Le firmament s'y voit, l'astre du jour y roule,
Il s'admire, il éclate en ce miroir qui coule,
Et les hôtes de l'air, aux plumages divers,
Volant d'un bord à l'autre, y nagent à l'envers.

(Saint-Amant, Moyse sauvé)

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