15 février 2007

A

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Un autre cri.


Tu peux bien prendre la mer par les cheveux
et la secouer comme un vieux tapis, endormir
tout une forêt rien qu'en la regardant droit
dans les yeux, attacher

le vent au bout d'une ficelle et le mener
à la baguette, c'est facile, à peine
un jeu d'enfant dans la chambre des mots,
et l'univers dans sa poche n'est plus

qu'une bille de verre, mais effacer
une lettre, une seule, du cri qu'elle a poussé
quand, brûlant ses derniers bateaux,
tu as laissé retomber sur le seuil

sa main blanche, ça non.

(Guy Goffette)
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