07 juin 2006

Kip

HODIE

Mêlées au coassement des grenouilles


Tu vis à côté de moi, pareille à moi :
pierre
dans la joue effondrée de la nuit.

Ô cette pente, mon aimée,
où nous roulons sans faire de pauses,
nous les pierres
de rigole en rigole.
Plus rondes à chaque fois.
Plus semblables. Plus étrangères.

Ô cet oeil ivre
qui comme nous erre ici tout autour,
et parfois, étonné,
nous voit confondus.

(Paul Celan)

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