Pour de nouvelles aventures
.
Parti le cyprès, restauré l'hexagone...
xxi
La vague roule et s'effondre,
Se reploie et remonte et s'éploie :
— Son culte étreint le monde
D'un océan de joies.
La vague se dresse et s'écroule,
S'assemble et brandit sa clarté:
— Elle donne une âme à la foule
Et la pare de sa beauté.
La vague surgit et nous porte,
Nous qui chantions sous nos treilles,
Assis devant notre porte
À compter nos jours pareils ;
Nous qui chantions en poètes,
L'un pour l'autre, nos mêmes soucis,
Savons-nous si nos âmes sont prêtes
Pour les lendemains que voici ?
xxii
N'importe ? pensée, Alerte !
L'écho de nos pas nous approuve ;
Marchons vers la vaste mer verte
Sur la route qui s'ouvre.
Je t'interpelle dans l'ombre,
Ou me tais pour entendre ta voix
— Le ciel s'est fait bas et sombre
Et pèse comme la voûte des bois
— Alerte, vers ailleurs ! ma pensée ;
Vers demain et sa rive ignorée :
Une chanson de route cadencée
Vibre au loin, comme un vol essoré...
(Francis Vielé-Griffin, La Partenza)
.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire